La Belgique a vu le nombre d’investissement directs étrangers (IDE) augmenter plus rapidement que la moyenne européenne en 2021, avec un total de 245 projets (dont 80% d’entre eux étaient nouveaux).
C’est l’une des principales conclusions de l’édition 2022 du Baromètre EY de l’Attractivité belge, une étude annuelle menée par EY qui évalue l’attrait de la Belgique en tant que lieu d’investissement.
La croissance des IDE reflète une reprise de l’activité des investisseurs étrangers en Belgique après le ralentissement qui a frappé l’économie belge en 2020, même si le nombre de projets est resté inférieur au niveau prépandémique de 2019.
Quatre autres tendances se dégagent de ce Baromètre :
1. La Belgique réaffirme sa position de plateforme logistique de premier plan
Cinq secteurs clés ont été les moteurs de l’activité des IDE en Belgique tout au long de l’année 2021, mais avec quelques variations par rapport à l’an dernier. Le secteur des transports et de la logistique reprend la première place aux services aux entreprises, tandis que le secteur pharmaceutique a quelque peu ralenti après une année très chargée, ce qui a permis au secteur des logiciels et des services informatiques de le dépasser et d’occuper la troisième place. En ce qui concerne les types de projets d’investissement, on note un bond remarquable des investissements logistiques, qui occupent la première place avec un total de 65 projets. En 2020, cette catégorie d’investissements ne figurait même pas dans le top 3.
2. Les États-Unis reprennent leur place de premier investisseur en Belgique
L’enquête de cette année sur l’attractivité de la Belgique montre également que les États-Unis reprennent leur position de principale source de projets d’IDE en Belgique avec une croissance des projets de 70% par rapport à l’année précédente, après avoir cédé la première place au Royaume-Uni en 2020. L’année dernière, qui était une année Covid, les États-Unis s’étaient même retrouvés derrière les Pays-Bas et la Chine, qui avait été la surprise de 2020.
3. La Belgique comble son retard sur le reste de l’Europe en matière d’attractivité à moyen terme
Il est bien sûr difficile d’évaluer quel sera l’impact précis du conflit en Ukraine sur l’attractivité de la Belgique dans les mois à venir, mais l’étude de cette année fait néanmoins apparaître des opinions claires sur les forces et faiblesses spécifiques de la Belgique en tant que destination potentielle d’investissement. Il est très encourageant de constater, par exemple, que la Belgique est désormais beaucoup plus proche de la moyenne européenne que l’année dernière. Globalement, 54% des personnes interrogées évoquent une amélioration de l’attractivité de la Belgique. L’année dernière, ce chiffre n’était que de 35%, la majorité des répondants prévoyant alors un statu quo.
4. Les investisseurs pointent toujours les mêmes points forts et faiblesses de la Belgique
La Belgique ne semble pas pouvoir se défaire des principaux risques qui pèsent sur son attractivité. Les investisseurs restent préoccupés par le régime fiscal, de même que par l’instabilité du climat politique, réglementaire et administratif en Belgique, ainsi que par la pénurie et le coût de la main-d’œuvre. Sur une note plus positive, la qualité de la main-d’œuvre belge est considérée comme un point fort par les investisseurs étrangers, si on la compare au reste de l’Europe. La Belgique fait clairement bonne figure dans le domaine de l’investissement dans les compétences numériques, par exemple.