Gaëtan Radermecker, réinventer un métier de tradition

Article par

Site Web | Plus de publications

J’avais toujours dit que je ne ferais jamais ce métier. Et puis j’ai tout de même essayé pendant 2 mois et cela a été comme une révélation ! J’ai aimé le contact humain et le soutien que l’on peut apporter aux familles dans des moments difficiles.

« J’avais toujours dit que je ne ferais jamais ce métier. Pas par peur de la mort, mais parce que je sais, pour l’avoir vécu avec mon papa, combien ce métier est envahissant. J’ai toujours admiré mon père pour son courage et sa force de travail, mais je ne voulais pas imposer cela à ma famille. Et puis j’ai tout de même essayé pendant 2 mois et cela a été comme une révélation ! J’ai aimé le contact humain, le côté rassurant et protecteur que l’on apporte aux familles dans les moments les plus difficiles de la vie. C’est un métier qui est très varié. Sur la même journée on peut faire de l’administratif, gérer des commandes HORECA pour les réceptions ou préparer une célébration. À titre personnel je m’occupe de toute la partie HORECA et de l’entretien des bâtiments. Nous sommes une équipe d’une vingtaine de personnes. Il y a du personnel administratif, les « metteurs en place » et les ensevelisseurs qui prennent en charge les défunts. Nous avons aussi des personnes qui garnissent les cercueils ainsi qu’un service floral ».

Notre profession est en pleine mutation

Pour travailler aux côtés de son papa, Gaëtan a suivi une formation d’un an à l’IFAPME. Une année durant laquelle il a appris les techniques du métier. « C’est une profession qui reste très ancrée dans la tradition même si les choses commencent à bouger. 6 personnes sur 10 se font aujourd’hui incinérer alors que la proportion n’était que de 30 % il y a 20 ans. On parle aussi de nouvelles techniques comme l’humusation qui est un processus naturel de compostage du corps. On prépare beaucoup plus qu’avant ses obsèques. Il est devenu plus naturel de venir chez nous pour tout régler afin que la famille soit plus sereine. Les gens le font de plus en plus tôt. C’est rassurant et puis même si cela peut paraître incroyable, on s’amuse parfois lorsque l’on règle les détails. Certains vont très loin en choisissant les musiques, les textes… C’est aussi un aspect du travail que j’apprécie. Enfin, il y a toute la gestion de l’HORECA, et c’est une tâche importante. Nous avons plus de 600 décès par an et la plupart des familles passent par nous pour l’organisation des réceptions. On reste très classiques dans la région et souvent le gâteau de Verviers et les pistolets sont au menu. Mais l’on peut aussi personnaliser entièrement ce moment. Nous avons déjà organisé des buffets complets. C’est quelque part la force de notre groupe qui reste une entreprise familiale et peut donc se permettre d’être proche des familles et de prendre soin d’elles. Aujourd’hui je suis content de faire ce métier. Je le fais différemment de mon papa, mais je suis fier de travailler à ses côtés et de perpétuer l’histoire familiale ».

Article par

Site Web | Plus de publications

Commentaires

  • Plus aucun commentaire.
  • Ajouter un commentaire